Le bilan

Concrètement...

Cette séance dure 2h. Il s’agit :

  • d’un examen approfondi de l’écriture à l’aide de tests étalonnés permettant de mesurer la qualité, la vitesse, la capacité d’endurance de l’écriture.
  • Une observation de la posture, de la tenue du crayon, de la progression du geste, des attitudes.
  • Une observation de l’écriture à partir des cahiers, des supports utilisés en classe.
  • D’autres tests étalonnés sont réalisés (lecture, orthographe, copie, reproduction de figures, repérage spatial) afin de repérer d’autres difficultés qui impacteraient l’écriture, dans une approche globale.
  • Les réflexes archaïques sont également testés afin de pouvoir être intégrés si nécessaire à la remédiation.
  • Lorsque d’autres dysfonctionnnements sont révélés lors du bilan,  j’oriente vers d’autres professionnels (psychologues, orthophonistes, psychomotriciens, ergothérapeutes, orthoptistes …). Mon travail s’inscrit dans une démarche d’accompagnement pluridisciplinaire.

Lors de ce rendez-vous, je vous ferai part des résultats du bilan, vous présenterai le plan de rééducation.  Et nous poursuivrons par une première  séance de remédiation.

La remédiation

Concrètement...

  • Elles reposent sur un travail sur la posture, l’agilité manuelle, la fluidité du geste, la formation et l’enchaînement des lettres entre elles. Au bout de cinq séances un bilan est réalisé afin d’évaluer l’efficacité de la remédiation.

Chaque séance dure une heure : 45 minutes de travail avec l’enfant et 15 minutes d’entretien avec les parents pour expliquer ce qui a été travaillé et présenter le travail à réaliser.

Entre chaque séance, l’enfant doit s’entraîner 15 minutes par jour en reprenant les jeux, les exercices réalisés lors de la séance précédente. Ce travail et l’accompagnement des parents sont primordiaux pour une remédiation réussie.

L’écriture est avant tout un moyen de communication, qui consiste à délivrer un message porteur de sens et lisible afin d’être vu, lu et compris. L’écriture est praxie et langage, selon J de Ajuriaguerra. Praxie, parce qu’elle nécessite des pré-requis au niveau moteur, c’est-à-dire une certaine aisance en motricité fine et langage, et langage, parce qu’elle permet la communication entre les personnes.

En France, c’est l’écriture cursive qui est enseignée. Il s’agit d’une écriture manuscrite dont les lettres sont liées et s’enchaînent selon un rythme propre à chacun. Cela implique donc un mouvement, à savoir une progression de gauche à droite et une forme, à savoir l’inscription ou le tracé. La progression doit être fluide, et l’inscription respectée.

C’est la liaison réussie entre les lettres qui permet à l’écriture de se mettre en mouvement.

La fluidité va donc dépendre de l’automatisation de ses liaisons et progressivement du geste.

La lisibilité dépend du degré de maitrise de la forme des lettres mais aussi de leur liaison et de l’organisation du déroulement graphique.

Enfin l’espace, celui de la feuille de papier, puis de la ligne, contribue également à la construction de la lisibilité et du sens du message. Des espaces trop importants entre les mots noient le sens du texte, des espaces insuffisants ne permettent pas la reconnaissance globale des mots, rendant le texte peu lisible et donc rapidement incompréhensible. Le non-respect de l’horizontalité de la ligne rend vite le texte confus.